
MAGAZINE. Tarsila do Amaral – Musée du Luxembourg Paris – Jusqu’au 2 février 2025.
Le Musée du Luxembourg propose pour la fin d’année une exposition sur Tarsila do Amaral « Peindre le Brésil moderne ». Grande artiste brésilienne, populaire dans son pays, Tarsila do Amaral (1886 – 1973) est une figure de proue du mouvement moderniste brésilien. A travers son oeuvre originale et évocatrice, elle propose une vision qui évoque l’imaginaire indigène et le gout pour le modernisme d’un pays en pleine mutation.
Au croisement de plusieurs cultures car elle a navigué entre Sao Paulo et Paris et avec son regard de femme blanche, instruite et d’origine aristocratique (gouvernante qui lui apprend le français, elle joue du piano,…), elle s’impose dans le paysage culturel de son pays d’origine en représentant un pays authentique et moderne.
Il y a environ 150 oeuvres exposées au Luxembourg et c’est un symbole à l’heure où les femmes recouvrent peu à peu leur place dans l’histoire de l’art. Ce sont des paysages aux couleurs vives qui alternent avec des visions pleines de mystères, semblant sortir d’un rêve.
A 16 ans, elle passe deux années en Espagne où elle s’initie à la peinture. Elle vient à Paris pour ses 34 ans et fréquente l’académie Julian, puis l’atelier d’Emile Renard qui orientera sa peinture vers un style plus libre. A peine 2 ans qu’elle est en France (1922) et son tableau Figura est accepté au salon de la Société des Artistes. La même année, elle expose au salon des beaux Arts de Sao Paulo et sa carrière est lancée. Elle fréquentera le monde artistique parisien ( Braque, Brancusi, Cocteau,..). Elle voyagera beaucoup (Angleterre, Allemagne, URSS, Grèce , Turquie…) et sera précurseur du mouvement ‘anthropophage’ (Abaporu).
De retour au Brésil, elle continuera de peindre par intermittence et écrira des chroniques culturelles. Dans les années quarante, sa peinture évolue vers des tableaux avec des corps démesurés comme Praia ou Terra.
Au Musée du Luxembourg jusqu’au février 2025.
Valérie Leah
Image : Tarsila do Amaral. Vilarejo com Ponte e Mamoeiro. 1953. Óleo sobre tela. 41 x 52 cm. Coleção particular, São Paulo, SP – Foto: Romulo Fialdini – Catálogo Raisonné Tarsila do Amaral v. I p.243 P199