MAGAZINE : SOPHIE DREYFUS ET SES « SOLEILS BLEUS »

MAGAZINE. « SOLEILS BLEUS » de Sophie Dreyfus. Tableaux exposés à la Galerie « Pili Tafernaberry » à Bidart, Pyrénées-Atlantiques, Square Pili Tafernaberry – ¨Place Sauveur Atchoarena 64210 Bidart, était visible jusqu’au 1er juin 2025.

Avec vue sur un panorama exceptionnel, au centre de la commune de Bidart, se niche la Galerie « Pili Tafernaberry ». Dans le cadre de ses « objectifs du schéma culturel », la commune offre, depuis plusieurs années, la possibilité, tant à des artistes amateurs qu’à des professionnels reconnus, un espace pour y exposer leurs œuvres pour le plus grand plaisir du public. Ainsi, la galerie « Pili Tafernaberry » accueille différentes expositions temporaires de photographies, peintures mais également de sculptures, d’avril à novembre, avec un(e) nouvel(le) exposant(e) chaque deux semaines.

« Ligne rouge »

Jusqu’au 1er juin, le public a pu découvrir et admirer une artiste solaire : Sophie Dreyfus. Avec sa série « Soleils Bleus » : des baigneuses et surfeuses, en pankini ou en maillot une pièce, libres comme le vent, dans un environnement coloré, lumineux, doux et chaleureux, au bord de la plage, devant l’océan ou simplement étendues sur le sable. Les grandes toiles attirent irrésistiblement le regard et enveloppent les visiteurs d’un hâle de bien-être, d’apaisement, de paix et surtout de joie. Un sourire de plénitude se dessine sur les lèvres de chacun d’entre eux, les yeux grands ouverts, admiratifs devant les œuvres de l’artiste française.

Les chiens tiennent une place importante dans l’œuvre de Sophie, on y découvre des fox-terriers qu’elle apprécie particulièrement, ayant, elle-même, quatre de ces chiens chez elle.

Pour la réalisation de ses toiles, Sophie Dreyfus utilise un aplat d’acrylique rouge, puis, à l’aide d’un couteau elle peint ses personnages féminins à l’huile laissant apparaitre des traits de la sous-couche en rouge. C’est ce qui constitue « ma signature » confie l’artiste, la « ligne rouge ». « Tout comme la couleur et la lumière, poursuit-elle, ce sont deux éléments vitaux pour moi, que j’essaie de partager à travers mes toiles ». « Mes tableaux, précise Dreyfus, sont composés à 75 % de couleurs froides, c’est à dire, de bleus et de verts, et pourtant, il s’en dégage une impression de chaleur et d’éclat. C’est un paradoxe de la peinture que j’aime exploiter ».

Les touches de rouge éclatant sont très présentes ; les corps féminins semblent prendre vie à la chaleur du soleil qui se dégage de la toile, un ensemble épuré, entre ombre et lumière créant un contraste et un vrai terrain de jeu pour l’imagination au moment de les contempler.

Parmi « ses baigneuses » sous leurs chapeaux de paille observant la mer, Sophie Dreyfus expose également des toiles faisant partie des œuvres inspirés par sa vie à Buenos aires, en Argentine, où elle a séjourné plusieurs années. Le regard du public est plongé alors dans l’ambiance des « Porteños » (comme sont communément appelés les habitants de Buenos aires), avec ses faubourgs et des quartiers de la ville. Des tableaux abstraits entre jeux d’ombre et de lumière, technique très prisée par l’artiste peintre.

D’antiquaire à peintre

Antiquaire à la base pendant 25 ans et occasionnellement restauratrice de peintures, Sophie Dreyfus diffère, par plusieurs points -comme elle aime à le préciser- du parcours traditionnel du peintre : « à savoir, confie l’artiste, en général les peintres débutent par le figuratif et petit à petit glissent vers l’abstraction. J’ai fait le chemin inverse, j’ai commencé par la peinture abstraite, pour apprivoiser les couleurs, les médiums et les outils à ma disposition ».

Mais Sophie est également conteuse. En effet, son fils, l’illustrateur, sculpteur et animateur français (vivant à Londres), Christophe Lopez-Huici, s’inspire d’une histoire que lui racontait sa mère, enfant, et ensemble, ils créent un album : « La Prise de Nez ». Album présenté à cette même galerie, parmi les surfeuses de Dreyfus. Lopez-Huici a, notamment étudié l’illustration à la Parsons School of Design à New-York où il s’est imposé comme illustrateur free-lance (entre autres), en y aillant vécu et travaillé pendant plusieurs années. Un parcours non dénué d’intérêt dont on vous parlera un peu plus lors d’un prochain article.

En attendant, couleurs, lumière, douceur, joie de vivre et harmonie ont une place importante dans l’œuvre de Sophie Dreyfus. Elle rejoint en cela Chagall qu’elle aime à citer: « La couleur est ma religion ».

L’exposition a rencontré un franc succès, plusieurs toiles ont d’ailleurs trouvés place dans d’autres chaumières… Sophie Dreyfus, une artiste à suivre assurément.

Julia Garlito Y Romo

Pour plus d’infos : Sophie Dreyfus <sdreyfus@gmail.com>

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